Arnaque Nationale et Résistance Urbaine – le reportage

Arnaque Nationale et Résistance Urbaine

Ce reportage a été réalisé fin janvier 2012 et a été diffusé pour la première fois devant les habitants et les élus lors de notre réunion du 23 Février.

A travers la rencontre des habitants des tours A et K, nous avons souhaité faire le point sur l’état de l’habitat, des concertations, des délogements …

N’hésitez pas à diffuser ce reportage (avec un petit lien vers notre blog svp) où vous voulez !

MP2013 : Revue de presse

le reportage sur France 3 Provence – Alpes à propos des discussions avec Marseille Provence 2013 : http://provence-alpes.france3.fr/2012/12/16/polemique-165589.html

même sujet : l’article sur Mlactu : http://www.mlactu.fr/article/marseille-provence-2013-entre-illusion-et-d%C3%A9ception/687

Le quartier se mobilise pour empêcher le licenciement de Zora – revue de presse

Suite à la mobilisation des associations et des habitants du quartier, la direction du Merlan a finalement reculé après ses menaces de licenciement envers Zora Berriche (voir article précédent). Revue de presse …

Sur LCM (à 3min30) :  http://www.lcm.fr/fr/emissions/id-4-le-journal-de-19h30 )

Sur France 3 (presque au milieu de la vidéo du JT) : http://pluzz.francetv.fr/videos/jt_local_19_20_marseille_,cafe_HD_1957_marseille_locale_191212_567_19122012194236_F3.html

 

d’autres articles arrivent dès demain.

Merci pour tous les habitants et acteurs associatifs présents. Le combat continue pour un autre développement économique, urbain et culturel pérenne.

STOP AUX MENACES ! Soutien à notre collègue Zora Berriche, militante de la CSF St Barthélémy III

à partager dans vos réseaux :
Comme vous avez peut être pu le suivre, les associations du grand St Barthélémy (13014) ont franchi un cran supplémentaire dans leur mobilisation ces derniers mois face aux mépris institutionnels venant de toutes part. Du projet de rénovation urbaine bafouant les droits des locataires, à commencer par le droit à la parole confisqué, jusqu’à la politique culturelle de MP13 qui tourne le dos aux besoins des habitants, en passant par V.Boyer qui nous compare à la mafia, nous avons mené sur différents fronts une bataille globale visant à réhabiliter la parole et les droits des quartiers populaires.
Comme vous le savez, cette bataille ne vise pas simplement à défendre les habitants du Grand st Barthélémy mais dispose d’une portée politique plus large, locale et nationale. Depuis quelques semaines, après avoir bousculé le lancement de Marseille 2013, les médias se sont penchés plus sérieusement sur notre cas (Télérama, Médiapart, Politis, les Inrocks, la presse locale, militante etc.) mettant ainsi en difficulté ceux qui n’aiment pas l’être.
Notre territoire a déjà connu historiquement de tels conflits, et de parts et d’autres le respect du cadre démocratique a toujours été bénéfique et a amené de nombreux progrès. Ce n’est apparemment aujourd’hui pas le cas.
Le premier cas de répression est donc tombé : notre collègue Zara Berriche, militante de la CSF St Barthélémy III et également salariée du théâtre du Merlan est donc convoquée par sa directrice, Mme Nathalie Martau pour un entretien pouvant se conclure par un licenciement. Le théâtre du Merlan est l’opérateur artistique du projet « quartiers créatifs » porté par Marseille 2013. 
La directrice du Merlan lui reproche donc son engagement citoyen, militant, en faveur de ses collègues, voisins, des habitants des quartiers populaires. Ce dénis démocratique est extrêmement grave et nous concerne toutes et tous. Légitimement, nous nous interrogeons sur les possibles pressions politiques sous jacentes.
Elle a donc rendez vous mercredi et les associations du Grand St Barthélémy ainsi que ses collègues de travail seront présents pour la soutenir. Nous vous joignons donc le courrier qui a été adressé à Mme LAJUS, préfète déléguée à l’égalité des chances et signé par les associations CSF St Barthélémy III, CSF Flamants, CSF Busserine, CLCV Picon Busserine, centre social l’AGORA, Schebba, Comité Mam’Ega et des éducateurs spécialisés intervenant sur nos quartiers, et qui vaut pour communiqué des associations citées ci dessus (ce texte ne visant qu’à l’introduire et à re contextualiser l’affaire)
STOP AUX MENACES < la lettre à Mme LAJUS >
Nous appelons l’ensemble des citoyens solidaires à se rassembler MERCREDI 10h30 devant le théâtre du Merlan pour témoigner de leur soutien à notre collègue dans cette affaire.
(ici, l’article de Télérama qui pourra remettre à jour ceux qui n’auraient pas suivi : http://anru-marseille.net/2012/11/28/dans-telerama-la-misere-est-elle-soluble-dans-la-culture/ ).
(ici, une vidéo sur MarsActu qui vous remettra à jour à propos des questions de rénovation urbaine : http://www.marsactu.fr/societe/kevin-vacher-depuis-trop-longtemps-les-habitants-subissent-le-mepris-29388.html )

Dans Télérama : La misère est-elle soluble dans la culture ?

http://www.telerama.fr/scenes/marseille-provence-2013-la-misere-est-elle-soluble-dans-la-culture,89814.php

Publié dans Télérama, le 20 Novembre 2012

 

À Marseille, les conférences de presse se suivent et ne se ressemblent pas… Vendredi 16 novembre, dans les locaux flambant neuf du CCR (les réserves du Mucem), la ministre de la Culture lançait la programmation officielle de MP 2013 en se félicitant du caractère participatif de la manifestation et en rappelant la capacité de la culture « à retisser du lien, à redonner de la fierté aux habitants de vivre dans leur territoire ». Deux heures plus tard, loin des caméras et des petits fours, plusieurs associations de quartier conviaient également la presse pour expliquer leur décision de se retirer du projet Jardins Possibles, initié par MP 2013 au Grand Saint-Barthélémy (14e arrondissement). Mais que s’est-il donc passé pour en arriver là ?

Flashback
Anticipant les reproches de délaisser les quartiers nord au profit du centre-ville, l’association MP 2013 a lancé, en septembre 2011, le programme « quartiers créatifs » : des résidences d’artistes dans des zones dites « sensibles », engagées dans des programmes de rénovation urbaine. Aujourd’hui, parmi les quatorze quartiers créatifs répartis sur le territoire de Marseille-Provence 2013, trois sont situés dans les quartiers nord de Marseille, dont les désormais fameux Jardins Possibles (confiés aux collectifs Safi et Coloco). Lors des dernières Journées Européennes du Patrimoine, le public a pu découvrir les premières propositions nées de ces diverses résidences : un belvédère à La Viste, des stations T.E.R. transformées en gares festives, des ateliers dans les jardins… Bref, ça s’annonçait plutôt bien.

Des acteurs à part
Or, le 13 novembre dernier, cinq associations adressent à la ministre de la Culture et aux responsables de MP 2013 une lettre ouverte annonçant leur retrait des Jardins Possibles. Motifs invoqués : les « arbitrages politiques méprisants » de l’association, l’absence de réelle concertation avec les habitants sur la nature des actions, l’allocation de 422 574 € à un projet sans lendemain (puisque le terrain utilisé est destiné à devenir une zone de stockage pendant les travaux de la L2). En conclusion, les auteurs de la lettre revendiquent d’être « des acteurs à part entière et pas des “acteurs à part” des réalisations » et proposent plusieurs alternatives au projet.

Un pavé dans la mare
Rendue publique deux jours avant la conférence de presse destinée à lancer le programme officiel de la manifestation, cette lettre a jeté un sacré pavé dans la mare. Pourtant, comme on pouvait s’y attendre, aucune allusion n’y a été faite par la ministre ni les orateurs présents lors de sa visite. Interpelé sur la question, Jean-François Chougnet, le directeur de MP 2013, s’est contenté de botter en touche, en reconnaissant bien quelques difficultés avec ces associations« remuantes et exigeantes », mais en assurant que la discussion n’était pas close.

« Ça fait trente ans qu’on nous insulte,
qu’on nous donne des miettes pour nous faire taire
 »

Les quartiers nord sont à bout
Deux heures plus tard, au centre social L’Agora de la Busserine, le ton est différent. Autour de la table, une poignée d’habitants en colère, qui grossit au fil des heures. Les représentants des confédérations syndicales des familles (CSF) de la Busserine et des Flamants sont bientôt rejoints par des collègues de la Savine, et des acteurs sociaux des 15e et 16e arrondissements. Demain, ils manifesteront ensemble devant le siège de Marseille Rénovation Urbaine pour réaffirmer leur rejet des opérations en cours.
Traumatisés par la « politique de la terre brûlée » menée par les bailleurs, touchés de plein fouet par la crise et le chômage, les habitants des quartiers nord sont à bout. Les orateurs se succèdent, et les discours, loin de la langue de bois institutionnelle, sont sans appel.

Une fois lancée, la liste des doléances est impressionnante et dépasse largement la question du quartier créatif. Les Jardins Possibles cristallisent cependant leur colère. Tous les aspects du projet sont remis en cause, un par un. Un jardin, c’est de l’art ? Pourquoi faire venir des artistes de l’extérieur quand il y a tant de talents dans le quartier ? Et, puisque visiblement, et contrairement à ce qu’on leur a annoncé, le projet est subventionné à hauteur de plus de 400 000 euros, où passe l’argent ? Pourquoi cette somme ne permettrait-elle pas de créer des emplois et des formations ? Pourquoi n’est-elle pas en partie reversée aux associations – exsangues – qui œuvrent depuis toujours dans le quartier ? Enfin, si le Jardin est voué à disparaître, pourquoi gaspiller une telle somme ?

« Ça fait trente ans qu’on nous insulte, qu’on nous donne des miettes pour nous faire taire »
, résume madame Benaziza. Elle a pourtant accueilli sans réserve le projet de jardin. « Mais là, c’est de la maltraitance : on va travailler pour ce jardin et, dans un an ou deux, on va le recouvrir d’un dalle de béton ! Psychologiquement, c’est très violent ! »
La balle est désormais dans le camp de l’association MP 2013, mais aussi des bailleurs sociaux et de Marseille Rénovation Urbaine. À suivre, donc.

 

Mensonge et mépris : ça suffit ! Valérie Boyer doit s’excuser auprès des habitants et des associations du Grand St Barthélémy.

Communiqué de presse :

Lundi 19 Novembre, Valérie Boyer, présidente du GIP MRU et du GIP Politique de la Ville,  a une nouvelle fois prouvé son mépris pour nos associations et les habitants de nos quartiers. Lors de la conférence de presse de présentation des quartiers créatifs, elle déclarait devant la caméra de LCM « On ne va non plus céder au chantage de toutes ces personnes qui n’ont pas envie qu’on vienne dans ces quartiers parce que elles se les approprie comme leur territoire. Tout le monde ne peut pas être content non plus de ce que l’on fait et c’est pour ça qu’on discute, c’est pour ça qu’on évolue, c’est pour ça qu’on change« . 

 

Disons le clairement : une telle déclaration est honteuse, méprisante et mensongère.

 

Pour le comprendre, il faut déjà préciser que les associations de locataires ont depuis 2 ans interpellé Mme Boyer au moins une dizaine de fois, par courrier, par médias interposés afin de résoudre les conflits autour du projet de rénovation urbaine, notamment au sujet des relogements et de la concertation. Systématiquement, elles ont fait des propositions, des demandes de rendez vous … sans réponse. Ici encore, lorsque les associations font des propositions pour ré orienter le projet « quartiers créatifs », par un courrier qui lui a été adressé en recommandé, Mme Boyer manque à ses responsabilités, préférant cette déclaration provocante à une réponse courtoise. Comble de l’affaire, les associations signataires sont accusées de « chantage », de « s’approprier ces quartiers comme leurs territoires ». Si l’expression publique des structures associatives est considérée comme du « chantage », le seul moyen d’y remédier serait de mettre immédiatement sous tutelle les associations. MmeBoyer a ici prouvé publiquement sa volonté d’utiliser la pression politique comme moyen de « dialogue ». L’expertise de nos territoires appartient en premier lieu à ceux qui y habitent et y travaillent, nous ne disons pas cela par volonté de nous « approprier » ceux ci, mais simplement parce que c’est notre rôle d’associations depuis des décennies, parce que nous y vivons, y travaillons ! Malheureusement, c’est aux associations et aux habitants que l’on confisque la parole systématiquement lors de la mise en place des « grands projets ». Il semblerait que nous soyons en train d’agir comme une « mafia » souhaitant contrôler les quartiers. Mme Boyer peut et doit y venir quand elle veut, à condition de faire preuve d’un minimum de respect envers les acteurs de ce territoire. A ce jour, son action se résume à faire pression sur les acteurs associatifs, action fort dommageable si l’on se place dans une optique de changement. En vérité, ce qu’il faudrait changer, ce sont ces méthodes et propos diffamatoires et récurrents jusqu’à en devenir coutumiers de la part d’élus de la République.

 

Nous avions une réunion ce même lundi (soir) avec l’ensemble des associations concernées par ce projet, les techniciens et les artistes de MP2013. Nos collègues se sont clairement positionnés en soutien à nos revendications. Cette réunion s’est d’ailleurs déroulée de manière constructive. Cette déclaration ne fait que mettre de l’huile sur le feu, une fois de plus. Depuis le début de la mise en oeuvre du projet urbain, nous avons du faire sans méthode commune de concertation, sans action conséquente. Mme Boyer et le GIP MRU sont les principaux responsables de la situation actuelle, tout le monde en convient. Ce mépris est intolérable ! Nous demandons à Mme Boyer de présenter ses excuses aux associations et aux habitants du Grand St Barthélémy, en attendant le changement, les évolutions, qu’elle nous promet.

 

 

Les courriers envoyés sont publiés systématiquement sur le blog des associations de locataires CSF et CLCV de Picon-Busserine : www.anru-marseille.net .
 
La vidéo est disponible sur le site de LCM : http://www.lcm.fr/fr/emissions/id-4-le-journal-de-19h30 (7min50)
 
CSF Busserine, CSF St Barthélémy III, CSF Flamants-Iris, CLCV Picon-Busserine, Centre Social l’AGORA, Shebba, Quartiers Nord/Quartiers Forts, Comité Mam’Ega

Après le 17 novembre : consolider le collectif inter quartiers !

Sur le blog du collectif inter quartiers :

( à voir également, la revue de presse : http://collectifinterquartiers.over-blog.com/article-17-novembre-la-revue-de-presse-1-112612448.html )

A l’appel de 17 associations signataires et quelques autres venues en soutien, issues d’une douzaine de quartiers populaires de Marseille, le rassemblement du 17 novembre a réuni plus d’une centaine de personnes. Cet évènement fondateur a répondu à nos attentes.

Le mépris des institutions, des bailleurs, le clientélisme, le mal logement et le dénis démocratique que sont les rénovations urbaines (etc.) ont été au coeur des différentes interventions au micro. Derrière notre banderole « Luttons par nous même pour le droit et la dignité » nous avons exprimé notre volonté d’unir nos voix pour exprimer la volonté politique des habitants et des associations de nos quartiers. D’un avis unanime, nous devons nous servir de ce rassemblement pour aller plus loin, faire monter la pression.

Solidaires les uns des autres, nous pouvons faire plier institutions et bailleurs face à nos revendications. Unis, nous pouvons réorienter radicalement la politique de rénovations urbaines à Marseille.

La presse était présente également, en nombre, ces dernières semaines. Assurément, l’agenda institutionnel a été perturbé par notre action.

Nous appelons l’ensemble des associations, des habitants, des militants présents le 17 à se réunir le SAMEDI 24 NOVEMBRE, à 14H, dans les locaux de Schebba (quartier des Flamants, 13014, bâtiment 20, avenue Georges Braque, au 1er étage, 09 54 59 95 15) afin de présenter plus précisément les objectifs du Collectif Inter Quartiers et surtout à débattre ensemble des perspectives que nous pouvons tracer.

Venez nombreux et n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations. Transférez ce message à toutes celles et ceux qui pourraient être intéressés par notre démarche. Le lancement d’un outil de coordination entre nos luttes, entre nos quartiers est urgent et nécessaire, à nous de retrousser nos manches et de réussir cette initiative.

Si vous avez des photos, vidéos, liens (ou scan) vers des articles de presse, envoyez les nous afin de remettre à jour notre blog !!!!

http://collectifinterquartiers.over-blog.com

P.S. : si les soutiens politiques sont les bienvenues, nous rappelons que ce collectif est composé uniquement d’associations, de travailleurs et d’habitants des quartiers populaires.

Pour le développement économique, urbain et culturel de nos quartiers : propositions alternatives à celles de Marseille 2013

Depuis bientôt deux semaines, nos associations (centre social AGORA, CSF – sections Busserine, St Barthélémy III et Flamants Iris, CLCV Picon Busserine) ont adopté une position de retrait du projet « quartiers créatifs » organisé dans le cadre de Marseille Provence 2013. Par courriel, nous en avons informé les différents acteurs du projet, à ce jour sans suite officielle.
Nous publions aujourd’hui un courrier plus complet, adressé aux ministères de la Culture, de la Ville, au GIP MRU et à MP2013 pour préciser notre positionnement et faire d’autres propositions. (voir pièce jointe)
En cause, le fait que ce projet, plutôt que de profiter au développement économique, urbain et culturel de nos quartiers, ne réponds qu’à une logique d’affichage, de « faire vitrine » au projet de rénovation urbaine qui entraîne de nombreux conflits avec le GIP MRU. M. Raoust (MP2013) le résumait bien en expliquant le 1er Octobre, lors d’une réunion publique du GIP MRU, que le financement de celui ci au projet existait pour palier au manque de concertation. Cette déclaration, ainsi que l’imposition (une nouvelle fois) d’un projet venu d’en haut -sans concertation-, l’asphyxie financière de nos associations à qui on demande de se « mobiliser » sur un projet que l’on ne nous a pas proposé de co-concevoir et le mépris régulier affiché par ces institutions, nous a amené à nous retirer et à faire de nouvelles propositions.
Mme Filipetti, ministre de la Culture, sera ce vendredi à Marseille pour vanter MP2013. Pourtant, le constat est là : nos quartiers sont laissés de côté lors de cette « année capitale », voire une nouvelle fois méprisés. Les 420 000€ investis ne peuvent se faire sans la participation des habitants et de nos associations et ceci n’est possible qu’à condition que la démocratie soit enfin respectée et que l’on sorte des logique « occupationnelles » pour obtenir un véritable développement de nos quartiers, au niveau économique, urbain et culturel. Ce sont ces sujets que nous souhaitons discuter publiquement lors d’une conférence de presse au Centre Social AGORA (34 rue de la Busserine, 13014 Marseille) ce vendredi 16 Novembre à 16h. 
 
Après la conférence de presse, vous pourrez également assister à une projection/débat avec les habitants de la CSF Busserine et de la CLCV Picon Busserine lors de laquelle un reportage à propos des dégâts de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) sera projeté.
Le courrier complet : courrier MP2013 13N

Les quartiers s’unissent face au mépris : Rassemblement le 17 Novembre !

Le Collectif Inter Quartiers, composé de diverses associations des quartiers populaires de Marseille, appelle le 17 Novembre à un grand rassemblement devant le siège de MRU-Marseille Rénovation Urbaine.

STOP AU MEPRIS – REPRENONS LA PAROLE

RASSEMBLEMENT LE SAMEDI 17 NOVEMBRE – 16H

DEVANT LE SIEGE DE MRU – MARSEILLE RENOVATION URBAINE

(World Trade Center, rue Henry Barbusse, proche centre bourse, face poste Colbert )

Premiers signataires : CLCV Picon-Busserine, CSF Busserine, CSF Flamants, CSF St Barthélémy III, CSF La Soude, CSF Les Oliviers, CSF La Grotte Roland, Centre social AGORA, Quartiers Nord/Quartiers Forts, CGT Quartiers Nord, Collecitf On se laisse pas faire, Association des Locataires – ADL 38 La Viste (mise à jour de la liste des signataires sur le blog)

14 projets de rénovations urbaines sous l’égide de l’ANRU, l’opération Euromed et la « reconquête » du centre ville se font dans le mépris total de la parole des habitants. Bailleurs et institutions publiques sont unies dans cette opération de purification sociale qui a pour conséquence des relogements sous pression, des rénovations au rabais, des loyers en hausse, des emplois au compte goutte, une démocratie bafouée … . D’autres solutions existent : celles que portent chaque jour nos associations afin d’obtenir des rénovations faites par et pour les habitants, des retombées économiques pérennes pour nos quartiers et leurs associations, l’instauration d’une véritable démocratie. De nombreuses associations ont répondu à notre appel et la liste s’allongera surement ces prochains jours. C’est l’avenir de la ville qui se joue dans ces opérations urbaines. Face aux projets de Gaudin et consor, nous opposons la résistance et l’alternative.

Réussir ce rassemblement sera un point d’appuie important pour chaque lutte, dans chaque quartier, et pour inverser la tendance actuelle. Alors n’hésitez pas à nous rejoindre, nous contacter, diffuser l’information et surtout … venir reprendre la parole le 17 !!!

Pour tout contact :

ciqmarseille@gmail.com

Ci joint le recto et le verso du tract ainsi que l’évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/476108215762183/?fref=ts

affiche/tract recto ciq rassemblement 17N

tract verso ciq rénovations urbaines

Les associations de locataires se retirent du projet de Marseille Provence 2013

Nous, Sections CLCV Picon-Busserine et CSF Busserine, Flamants-Iris et St Barthélemy3, dénonçons la manière une fois de plus méprisante de Marseille rénovation urbaine de ne pas avoir informé les acteurs associatifs de leur soutien financier d’un montant de 30000€ dans la cadre du projet « quartier créatif grand St Barthélemy-jardins possibles » porté par Marseille Provence capitale européenne de la culture 2013.
Un soutien financier pour « la concertation, car elle était en panne », comme ça nous a été dit par le représentant de Marseille Provence 2013, lors de la réunion d’information générale animé par MRU, lundi 1er octobre 2012 au Centre d’animation Busserine. Propos n’ayant pas été démenti par les représentants de MRU.
Un soutien financier rendu possible par une convention-cadre entre MRU et
Marseille Provence 2013 qu’ils n’ont pas pris la peine de communiquer aux acteurs associatifs du Grand St Barthélemy.

Nous dénonçons aussi l’information volontairement incomplète donnée par
Marseille Provence 2013, de ce projet, puisqu’à aucun moment le budget global de ce « quartier créatif » d’un montant de 360000€, n’a été communiqué ni oralement, ni par écrit aux acteurs associatifs, encore moins aux habitants.

Il est temps que cesse le parachutage de projets ficelés, sans réelle concertation, transparence

STOP aux projets qui ne profitent qu’à ceux qui les portent !

STOP au Mépris, quelle que soit la forme qu’il prend !

 

à noter : de nouvelles propositions seront faites lors d’une conférence de presse le mercredi 14 Novembre, au centre social l’AGORA, à 17h

Annulation de l’expulsion de Mme MEZIOUD : une victoire en appelle d’autres

Nous avons appris hier l’annulation de l’expulsion de Mme MEZIOUD. Cette dame de 78 ans, habitante du quartier de l’Estaque-Gare, était sous la menace d’une expulsion demandée par le petit fils (héritier) de l’ancien propriétaire, désirant récupérer ce logement que Mme MEZIOUD occupait depuis plus de 30 ans. Comme chaque année, celle ci était programmée parmi tant d’autres à la (avant) veille de la trêve hivernale, qui empêche toute procédure d’expulsion de novembre à mars. Nos associations ont été de ceux qui ont réagi auprès de la préfecture et du ministère afin d’empêcher que cette personne âgée vienne remplir les rangs déjà trop nombreux des personnes sans abris. Un délai lui a donc été accordé « au vu de la situation exceptionnelle » par le Préfet et elle aura jusqu’à Mars pour trouver un nouveau logement. Cette victoire due à la mobilisation d’associations nous rempli de joie et nous tenions à vous la faire partager. Cela étant, cela ne cache pas que des centaines (milliers?) de personnes sont chaque année dans une telle situation, qu’hier et aujourd’hui d’autres expulsions n’ont pu être empêchée, laissant des habitants tomber dans une situation d’extrême précarité, que des milliers de personnes restent mal logées ou sans abris. Notre bataille pour le logement ne fait donc que se renforcer de cette victoire qui en appelle d’autres : pour l’application de la loi de réquisition des logements vides, la construction et l’accès pour tous à de nouveaux logements sociaux décents etc. . Nous tenons évidemment à remercier toutes celles et ceux qui se sont mobilisés : la LDH, la CGT chômeurs, la fondation Abbé Pierre et d’autres et pensons également à sa famille qui doit être soulagée de ce dénouement.

Compte rendu de notre entrevue avec Mme BARRET, du cabinet de M. LAMY, Ministre de la Ville, le 1er Octobre

Le 1er Octobre, nous avons été reçu par Mme Barret, membre du cabinet de M. Lamy, qui était en visite ce jour là à Marseille. Malgré une invitation très tardive ( l’appel ayant été passé 1h30 avant), nous nous sommes rendus à la préfecture afin d’exposer les principaux éléments de notre conflit. Nous reproduisons ci dessous le courrier que nous lui avons adressé afin de tirer un bilan de cette entrevue. Comme vous pouvez le voir, celle ci n’a pas permis de faire de pas en avant mais nous espérons qu’elle puisse augurer d’une future table ronde, tel que nous le demandons depuis bientôt un an.

 

Pour télécharger le fichier : compte rendu rdv barret

 

 

Adressé à :

Mme Barret, cabinet du Ministre de la Ville

Copie à :

Mme Lajuste, préfète déléguée à l’égalité des chances dans les Bouches du Rhône

M. Hollande, Président de la République

M. Ayrault, Premier Ministre

Mme Duflot, Ministre du logement et de l’égalité des territoires

 

Objet : Compte rendu de l’entrevue entre les associations de locataires de Picon-Busserine (13014) et Mme Barret ;

en présence de M. Binet, directeur du GIP-MRU ;

M. Muller et M. Galus, représentants de Mme Lajuste,

M. Abadli, président de la CSF Busserine et

M. Lahoual, porte parole de la CLCV Picon-Busserine

 

 

Madame Barret,

 

Suite à notre entrevue du 1er Octobre à la préfecture des Bouches du Rhône, nous vous envoyons ce courrier afin d’en faire un compte rendu que nous voulons le plus objectif possible. Nous transmettrons également ce courrier à Mme Lajuste, nouvelle préfète déléguée à l’égalité des chances, au cabinet du Premier Ministre, du Président de la République et de Mme la Ministre du logement et de l’égalité des territoires afin de les informer de l’état de nos discussions.

 

Comme nous vous l’avons expliqué, nos relations avec notre bailleur LOGIREM et le GIP-MRU se sont déroulées en trois phases : une politique de la « terre brûlée » destinée à faire fuir les habitants de leurs logements, acceptant ainsi des conditions de relogements minimales ; une phase d’interpellation de notre part quant à la signature d’une charte de relogement garantissant des droits maximaux à nos locataires ; une évolution de la situation due à la seconde phase.

Malgré le manque flagrant de concertation, vous avez pu constater que nos associations et les nombreux locataires qui nous soutiennent avons fait preuve d’une bonne volonté. Animés par la volonté de sortir « par le haut » de ce conflit, nous avons élaborer de nombreuses propositions et interpellé régulièrement les pouvoirs publics. A l’heure d’aujourd’hui le GIP-MRU et LOGIREM ont été obligé d’ouvrir de véritables phases de concertation, aussi bien au niveau du relogement que du projet de rénovation urbaine en lui même. Toutefois, le bilan de celui ci ne pourra être tiré qu’à la lumière des conclusions de ces discussions. Rappelons également que les « ballades urbaines » organisées par le GIP MRU ne sont pas du simple fait d’une « bonne volonté » de leur part mais qu’il s’agissait bel et bien d’une revendication/proposition de longue date que nous avions faite. Les rôles ne peuvent ici être inversé : c’est en effet notre travail qui a permis l’organisation de ce début de concertation.

 

Pour le moment, nous avons pu tomber d’accord sur 90% des revendications incluses dans la charte de relogement que nous avions proposé, cela non sans mal mais peu importe. Vous l’aurez compris, le conflit qui nous oppose porte sur la question du maintien du loyer principal après le relogement. Le règlement général de l’ANRU prévoit un système de régulation basé sur « un reste à charge constant à superficie constante ». Ce système a malheureusement montré ses failles : nombreuses sont les familles qui se trouvent face à des RAC qui de fait augmentent, de part l’augmentation de la superficie des nouveaux logements correspondant aux nouvelles normes de construction, alors pourtant que la typologie reste identique. Lorsqu’un locataire fait une demande de logement social, c’est pourtant la typologie qui prime sur son choix. L’augmentation de quelques mètres carrés est donc une question annexe et surtout une contrainte imposée lors du relogement et non un choix. De plus la logique du « reste à charge » revient au final à une instabilité de ce système de régulation, les charges locatives était à géométrie variable et les APL dépendantes de l’état de notre système de solidarité nationale. Au final, l’augmentation du loyer principal se trouve être répercuté sur les APL, c’est à dire les cotisations sociales que nous payons en tant que travailleurs, cela au profit du bailleur. D’ailleurs, LOGIREM a dores et déjà décidé d’appliquer notre système de régulation pour les relogements sur site, prouvant ainsi que notre calcul est d’une cohérence absolue et juste.

Déterminés à avancer de manière constructive dans les négociations, nous avons proposé d’accepter qu’au delà d’une certaines marges, le principe du « RAC » puisse être appliquée. Pour construire cette proposition nous sommes partis du constat que les nouvelles constructions étaient en moyenne d’une superficie de 25% plus grande que les logements actuels des locataires de Picon et Busserine. En deçà de cette augmentation nous proposons donc d’appliquer notre système de par l’imposition de cette évolution aux locataires et du fait qu’il s’agit du minimum légal auquel chacun doit avoir droit, au delà nous accepterions de considérer que l’augmentation de la superficie corresponde à un choix des locataires, un confort supplémentaire. Bien évidemment, nous étions d’accord avec le bailleur afin que les loyers puissent augmenter lorsque la typologie de l’appartement augmente et inversement. A l’heure d’aujourd’hui, nous n’avons reçu aucune réponse officielle à cette proposition.

 

Lors de notre rendez vous, nous avons pu observer ensemble que M. Binet est resté muet, encore une fois, sur nos propositions ainsi que sur les exemples catastrophiques que nous avons pu soulevé à propos de la rénovation dans le quartier de Plan d’Aou. Selon nous, ce manque de réaction prouve le manque d’arguments de justice sociale dont dispose le GIP-MRU face à nos propositions. Pour seule réaction, M. Binet s’est offusqué que notre blog soit « insultant ». Sachez, madame, qu’il n’en est rien. Nous n’avons fait que réagir selon notre âme et conscience au mépris social que ressente nos locataires depuis trop longtemps. Il n’est pas question que soient inversés les rôles : entre un bailleur social privé dans une bonne santé économique (comme le prouvent leurs résultats financiers) et des locataires soumis sans cesse à une pression économique grandissante, il s’agit bien de défendre des principes d’égalité et de justice sociale. Nous n’avons eu cesse de débattre, proposer, négocier, sans jamais diffamer, insulter qui que ce soit. Ce blog n’est donc que la simple expression du vécu de centaines d’habitants dans nos quartiers à Marseille et en France.

 

La proposition nous a été faite d’une signature partielle de la charte de relogement. Si nous pouvons entendre la bonne volonté qui anime cette proposition, nous sommes dans l’obligation de la refuser. Nous ne pouvons risquer une logique de médiation individuelle, au cas par cas. Nous nous battons pour une défense collective de droits collectifs, c’est l’égalité de toutes et tous qui est ici en jeu. Cette charte aurait du être, selon le règlement général de l’ANRU, signée avant le début des relogements. Il n’en est rien. Cette entorse au règlement ne peut donc nous être retournée. Nous continuons à demander à ce que chaque locataire ait accès aux mêmes droits et que nous trouvions une solution globale.

 

Il est l’heure d’avancer, il est urgent d’avancer et ce, dans l’intérêt de toutes les parties du débat. Vous avez pu constater que malgré l’invitation tardive (nous avons reçu l’appel à 12h45 et étions présents à la préfecture moins de 2h plus tard), nous avons pu nous déplacer promptement. Bénévoles, vivant nous même dans des situations précaires, nous faisons de notre mieux pour défendre nos locataires et mobiliser notre énergie de manière constructive. Ce nouveau rendez vous avec vous était une nouvelle étape dans nos discussions dont nous nous réjouissons. Cela étant, nous tenons à être clair sur le fait que seules des avancées concrètes ne peuvent nous satisfaire. Nous n’avons eu cesse dans nos courriers, pétitions, dans les réunions dites de « concertation » organisées par le GIP-MRU (à l’époque GIP-GPV), d’envoyer des appels à l’aide qui n’ont pas été entendus et ce, depuis la réunion du 19 Janvier 2011 organisée par l’ex GIP GPV. A l’heure où une crise économique d’une ampleur sans précédent aggrave chaque jour un peu plus les conditions de vie et d’habitat de nos concitoyens, nous avons admis ensemble les risques de surendettement, en nous appuyant sur les derniers rapports de la fondation Abbé Pierre. Ensemble, nous devons travailler à combattre cette situation.

 

L’État doit aujourd’hui assurer une médiation sur le projet Picon Busserine, qui ne pourrait être que bénéfique pour le lancement des futures projets de rénovation urbaine et ce, partout en France. L’objectif de « parcours résidentiels positifs » ne peut être un vain mot et ne peut concerner qu’une frange partielle des habitants de nos quartiers. Nous devons nous donner l’objectif que chacun y ait accès, y ait droit. Vous avez pu constater nos efforts, notre bonne volonté. Nous attendons aujourd’hui à ce que LOGIREM en fasse de même, ainsi que le GIP MRU. Le règlement général de l’ANRU est un cadre minimum à respecter. Ensemble, nous pouvons l’améliorer. D’ailleurs, celui ci est soumis à un simple décret ministériel et non à une loi, ce qui le rends d’autant plus facile à modifier. L’État lui même est perdant dans une situation où l’augmentation du loyer principal revient in fine à sa charge, via les institutions de solidarité nationale (APL..), les subventions allouées au bailleur etc. . Le risque de surendettement des locataires lui aussi, reviendrait in fine à l’État via le financement de mécanismes de protection sociale. Il est donc de votre intérêt, à notre avis, que le loyer principal reste constant en cette période de crise entraînant des recherches de ressources financières pour l’État.

 

Vous même, Mme Barret, ainsi que M. Binet, M. Muller et M. Galus avait pu entendre tout ce que nous venons de vous écrire. Nous tenions à vous en faire part à nouveau par courrier afin que vous puissiez nous répondre au plus vite. Bien évidemment, nous vous remercions de votre venue et attendons aujourd’hui avec d’autant plus de conviction une résolution à ce conflit.

 

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, madame, nos sincère salutations.

 

 

Pour la CSF Busserine,

le Président,

M. Abadli Sid

 

Pour la CLCV Picon Busserine,

le Porte parole

M. Lahoual Madgid

Jeudi 25/10 : annulation des « échos de la Busserine » spécial ANRU sur Radio Galère

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, d’un quiproquo, l’émission prévue pour demain est annulée. Nous espérons que celle ci pourra avoir lieu prochainement.

Dans La Provence : à propos de notre conférence de presse du 20 septembre

Vous trouverez ici l’article paru ce samedi dans le journal La Provence. Malgré quelques imprécisions, il résume bien l’ambiance qui régnait ce jour là.

Merci à eux pour leur venue.

Lettre ouverte de soutien aux locataires et à leurs associations CSF et CLCV des quartiers Picon et Busserine

Ce soir, au centre social AGORA, en présence de nombreux habitants et soutiens, nous avons diffusé la lettre de soutien ci dessous, qui sera envoyée dès demain aux parlementaires, au gouvernement, au préfet et aux élus locaux. Étaient notamment présents des représentants d’EELV, du NPA, du Front de Gauche, de QNQF, mais également des associations d’habitants des Crottes, des Flamants, de St Barthélémy III, de la Cabucelle, de plan d’Aou etc. . La conférence de presse a été l’occasion d’un riche débat entre habitants et soutiens qui a conclu sur la nécessité de mener une action commune avec les autres quartiers touchés par l’ANRU si nous n’obtenions pas de réponse rapide quant à cette lettre et la tenue d’une table ronde. Au delà des promesses que nous ont faites des membres du gouvernement, nous attendons des actes désormais. Dès le mois prochain nous sommes prêts à diffuser un court reportage mettant en lumière le rôle des politiques dans le « laissé faire » vis à vis des bailleurs sociaux et les conséquences des projet de rénovation urbaine à Marseille. Cette fois, c’est peut être notre dernier courrier … . Demain, les photos de la conférence de presse et l’article de la Provence.

(ici le fichier pdf de la lettre : lettre soutien PB septembre 2012) (pour la signer, n’hésitez pas à envoyer un mail à anru.piconbusserine@gmail.com)

Lettre ouverte de soutien aux locataires

et à leurs associations CSF et CLCV de Picon et

Busserine

Marseille, le 20 septembre 2012

Adressée aux parlementaires.

Messieurs, Mesdames les député-e-s,

Messieurs, Mesdames les sénateurs/trices,

Depuis maintenant un an et demi, les locataires des quartiers de Picon et Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille mènent une lutte exemplaire pour défendre leurs droits bafoués dans le cadre du projet ANRU. Malheureusement, nous pourrions presque parler d’un cas d’école de la politique de rénovation urbaine initiée par M. Borloo en 2003 : mépris social d’un bailleur privé (LOGIREM) laissant à l’abandon son parc locatif, attendant les subventions des pouvoirs publics et manquant ainsi gravement à ses obligations sans crainte d’être poursuivi ; une concertation inexistante, à propos de laquelle les locataires ont du mener une bataille victorieuse pour l’imposer ; des délogements à la va vite, opérés en l’absence de charte de relogement, dans les cadres desquels de nombreux habitants voient leurs loyers augmenter et qui cristallise une grande partie du conflit habitants/bailleurs. A l’heure d’aujourd’hui, armés de leur solidarité et de leur combativité, les locataires et leurs associations CSF et CLCV ont pu imposer 90% de leurs revendications, à l’exception du point central concernant l’augmentation du loyer principal.

Ces problèmes sont premièrement du fait de la politique d’un bailleur « social » qui met en danger la santé, les liens sociaux et les budgets des 300 familles concernées, ainsi que le cadre de vie de l’ensemble d’un territoire, historiquement marqué par ses luttes pour l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie. Ils sont également le fait des lourdes failles que permet le PNRU et le règlement général de l’ANRU. Depuis février 2012, les associations CSF et CLCV ont interpellé les élus et candidats aux élections législatives et présidentielles, Mme Duflot, M. Ayrault, M.Hollande, construisant ainsi un réseau de solidarité autour d’eux. Ils demandent également une intervention politique permettant la résolution du conflit, dans l’intérêt des habitants. Jusqu’aujourd’hui, alors que la droite restait muette face à

leurs revendications, le nouveau gouvernement se contente de promesses de rendez vous qui jusqu’alors ne sont pas honorées. La nomination d’une nouvelle déléguée du préfet à l’égalité des chances devrait être marquée notamment par une prise en main de ce dossier qui exige toute votre attention, tant l’urgence est grande.

Marseille a fait l’objet de nombreuses déclarations de notre gouvernement, se cantonnant malheureusement à des mesures techniques et sécuritaires qui masquent bien mal la triste réalité que tout le monde connaît : l’urgence sociale qui devrait être au cœur de toute politique pour Marseille. Nous vous demandons, messieurs, mesdames, qui venez pour certains d’être élus à l’Assemblée Nationale et au Sénat, d’agir au plus vite :

  • en interpellant Mme Duflot, M. Lamy et M. Ayrault afin que ce dossier soit pris en main de toute urgence.

  • en travaillant, en concertation avec les habitants de nos quartiers, à une profonde réorientation de la politique de rénovation urbaine permettant de mettre un terme à ce genre de pratique des bailleurs sociaux et des collectivités territoriales, des GIP tels que Marseille Rénovation Urbaine, absolument absents de ce genre de dossiers.

En tant qu’élu-e-s, acteurs politiques, associatifs et syndicaux, nous affirmons notre solidarité avec les habitants de Picon et Busserine et assurons que nous mettrons en œuvre tous les moyens nécessaires pour les accompagner dans leur lutte pour le droit à un logement décent à des loyers soutenables, pour le droit à la ville, à la dignité et à la démocratie. Nous appelons toutes celles et ceux qui se sentent solidaires de cette lettre ouverte à nous rejoindre et à agir de manière solidaire.

Premiers signataires :

Michael Attina, pour l’association La Murette, Istres,

Marie Batoux, porte parole du Parti de Gauche Marseille,

Lahouaria Benaziza, présidente de la Confédération Syndicale des Familles St Barthélémy III et environs

Mohamed Bensaada, porte parole de Quartiers Nord/Quartiers Forts,

Karima Berriche, directrice du centre social l’AGORA,

Olivier Besancenot, porte parole national du Nouveau Parti Anticapitaliste,

Jean Marc Coppola, Vice Président Front de Gauche du Conseil Régional PACA,

Joel Dutto, conseiller communautaire PCF

Fadila El Miri, pour le Nouveau Parti Anticapitaliste 13,

Charles Hoareau, représentant de Rouges Vifs

Céline Huez, représentante du personnel SYNPAC CGT , Théâtre du Merlan

Nicole Hugon, conseillère municipale Europe Écologie – Les Verts du 13/14,

Babette Johsua, représentante de la Gauche Anticapitaliste 13/14

Nicolas Johsua, enseignant et militant associatif dans le 13ème

Fatima Mostefaoui, Vice Présidente de la Confédération Syndicale des Familles 13,

Michèle Poncet-Ramade, adjointe Europe Écologie – Les Verts à la rénovation urbaine, mairie du 13/14,

Kevin Vacher, chargé de mission auprès des associations de locataire, centre social AGORA

Karim Zeribi, euro-député Europe Écologie – Les Verts …

Conférence de presse Jeudi 20, en présence de nos soutiens

—————Communiqué de presse—————–

Bonjour à toutes, à tous,

Nous vous invitons à la conférence de presse des associations CSF et CLCV des quartiers de Picon et Busserine, soutenus par près de 150 locataires victimes du délogement dans le cadre du projet ANRU et qui ont signé notre pétition, le Jeudi 20 Septembre, à 18h, au centre social AGORA (34, rue de la Busserine, 13014).
Après un et demi de lutte, nous avons obtenu 90% de nos revendications auprès du bailleur. Nous butons toujours, hélas, sur le point principal de conflit : le maintien des loyers. Après avoir interpellé Mme DUFLOT et M. AYRAULT, ainsi que nos élus locaux, les candidats aux élections législatives et présidentielles, avoir reçu des promesses de rendez vous des deux premiers, des soutiens de toutes part, nous officialiseront ce jeudi le soutien collectif à notre démarche d’élus, acteurs politiques, syndicaux et associatifs locaux et nationaux. Tous unis, nous sommes convaincus que nous pouvons gagner. S’il s’agit aujourd’hui du cas des locataires de Picon et Busserine, nous interpellerons ce jeudi l’ensemble des parlementaires nouvellement élus. La politique menée par les bailleurs sociaux, LOGIREM en tête, et permise par le cadre législative actuel de l’ANRU, montre ses lourdes défaillances et ses graves conséquences pour les locataires que nous sommes et à terme pour la santé financière de toute notre économie. Nous vous joignons à ce mail notre dossier de presse réactualisé et restons à votre disposition pour toute interview, rencontre, reportage au sujet de l’ANRU et de ses conséquences (hausse des loyers, mépris des habitants-citoyens, démocratie bafouée etc.).
En vous remerciant d’avance de votre présence, n’hésitez pas à transférer ce mail,
Les associations CSF et CLCV Picon Busserine.

La réponse du Premier Ministre

Nous reproduisons ici la réponse du cabinet du Premier Ministre à notre demande d’entrevue (voir aussi sur ce blog la vidéo sur LCM de notre action d’interpellation et les demandes d’entrevue que nous avions envoyées lundi). Lors de notre action de mardi, un membre de la préfecture et une conseillère du Premier Ministre  nous ont également promis une rencontre avec M.Lamy … nous attendons .

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Monsieur,

Vous avez bien voulu faire part au Premier ministre de votre souhait de le rencontrer afin d’évoquer le conflit qui vous oppose à votre bailleur social à Marseille.

Votre démarche a retenu toute l’attention du Chef du Gouvernement, qui est très attentif à la situation des habitants de Marseille et à leur exigence notamment en matière de sécurité et de logement.

Toutefois, les contraintes de son emploi du temps très chargé ne lui permettant pas de vous recevoir, le Premier ministre m’a demandé de rappeler votre correspondance à Madame Cécile DUFLOT, Ministre de l’égalité des territoires et du logement, en lui demandant d’en prescrire un examen attentif et de vous tenir directement informé de la suite donnée à votre demande.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Pour le Premier ministre

Jean-Pierre GUÉRIN
Chef de Cabinet

Sur LCM : Ayrault absent des quartiers difficiles

Nous étions venus interpeller Jean Marc Ayrault Mardi 11 septembre devant l’école de la 2ème chance. Apparemment, M. le Premier Ministre n’a pas daigné se rendre sur nos quartiers pour discuter des conséquences de l’ANRU et de la mauvaise gestion des bailleurs sociaux.

Le lendemain, Kevin VACHER, chargé de mission au centre social l’AGORA, débattait avec Mme Ghali, maire PS du 15/16, M. Gille, maire UMP du 4/5 et M. Reverdi, du syndicat de police Alliance, sur le plateau du Forum sur LCM.

http://www.lcm.fr/fr/videos/id-258868-le-forum

Venue de M. le Premier Ministre : notre demande d’entrevue

Comme vous le savez, M. le Premier Ministre Jean Marc Ayrault, est présent à Marseille aujourd’hui et demain. Accompagné de ses conseillers ainsi que de membres des cabinets des différents ministères concernés, nous avons été informés qu’il était prévu un certain nombre de rencontres au sujet de l’ANRU. N’ayant pas été invités, nous nous sommes permis d’interpeller en urgence les cabinets de M. Ayrault, de M. Lamy et de la préfecture. Il serait plus que légitime que nos associations représentatives soient conviés à échanger autour des nombreux problèmes que posent l’ANRU et la gestion du logement social à Marseille, ce qui n’est apparemment pas le choix qui a été fait lors de cette visite. Nous reproduisons ci dessous les courriels qui ont été envoyés et vous invitons à les diffuser. Nous avons également transmis à la presse ces informations ainsi que notre dossier de presse réactualisé afin de les tenir informés en temps réel.

Monsieur le Préfet,
Après avoir pris contact avec le cabinet de M. le Président de la République et celui de M. le Premier Ministre, nous souhaitons vous transférer une copie de la demande d’entrevue que nous lui avons adressé afin d’échanger avec lui au sujet des problèmes liés au projet ANRU Picon Busserine lors de sa venue à Marseille.
En vous remerciant par avance, veuillez recevoir mes salutations distinguées.
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Monsieur le Premier Ministre,

Suite à un entretien téléphonique avec votre cabinet, nous adressons cette demande de rendez vous. Votre venue dans notre ville, suite aux évènements de ces dernières semaines, est pour nous l’occasion de vous interpeller une nouvelle fois au sujet du conflit qui nous oppose à notre bailleur social, Logirem. Nous vous avions déjà interpellé durant l’été en vous joignant une copie de notre lettre ouverte à Cécile Duflot. Nous savons que vous avez bien enregistré notre dossier. Nous espérons que votre visite ne sera pas seulement l’occasion de discuter des questions de sécurité. Vous le savez, nos quartiers sont en proie à une situation de grande détresse sociale qui est à l’origine des excès de violence et de la persistance des réseaux de délinquances et de « deal ». C’est en s’attaquant aux racines sociales de ces évènements que nous pourrons soigner les maux de nos quartiers. En première ligne, le droit à un logement décent à des loyers soutenables est une question centrale. Notre bataille concerne 300 familles qui sentent leurs quartiers volé, leurs droits bafoués, qui voient leurs loyers augmenter. Après un et demi d’âpres négociations avec Logirem, nous demandons désormais une intervention des pouvoirs politiques afin de résoudre le conflit. Nous attendons toujours une intervention de la préfecture, une table ronde tripartite (pouvoirs publics/bailleur/associations). Nous avons reçu durant la campagne électorale Mme Joly et M. Besancenot, nous serions ravis de vous recevoir également. Nous serions heureux de vous présenter les doléances de nos concitoyens, habitants des quartiers de Picon et Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille.
Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.
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Monsieur le Ministre,

Suite à un entretien téléphonique avec les services de votre ministère, nous adressons cette demande de rendez vous. La venue dans notre ville de M. le Premier Ministre, suite aux évènements de ces dernières semaines, est pour nous l’occasion de vous interpeller une nouvelle fois au sujet du conflit qui nous oppose à notre bailleur social, Logirem. Nous vous avions déjà interpellé durant l’été en vous joignant une copie de notre lettre ouverte à Cécile Duflot, qu’elle vous a transmis selon sa réponse. Nous savons que vous avez bien enregistré notre dossier. Nous avons eu l’information selon laquelle des membres de votre cabinet sont également à Marseille. Vous le savez, nos quartiers sont en proie à une situation de grande détresse sociale qui est à l’origine des excès de violence et de la persistance des réseaux de délinquances et de « deal ». C’est en s’attaquant aux racines sociales de ces évènements que nous pourrons soigner les maux de nos quartiers. En première ligne, le droit à un logement décent à des loyers soutenables est une question centrale. Notre bataille concerne 300 familles qui sentent leurs quartiers volé, leurs droits bafoués, qui voient leurs loyers augmenter. Après un et demi d’âpres négociations avec Logirem, nous demandons désormais une intervention des pouvoirs politiques afin de résoudre le conflit. Nous attendons toujours une intervention de la préfecture, une table ronde tripartite (pouvoirs publics/bailleur/associations). Nous avons reçu durant la campagne électorale Mme Joly et M. Besancenot, nous serions ravis de recevoir également les membres de votre cabinet ainsi que M. le Premier Ministre. Nous serions heureux de leur présenter les doléances de nos concitoyens, habitants des quartiers de Picon et Busserine, dans le 14ème arrondissement de Marseille.
Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.

« Concertation » sur les voiries : courrier adressé à Marseille Provence Métropole (MPM)

Avec un peu de retard, voici ci dessous le texte intégral du courrier que la CLCV Picon-Busserine, la CSF Busserine et la CSF St Barthélémy III ont adressé à la Métropole dans le cadre de la « concertation » au sujet des voiries. Bonne lecture.

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Marseille, le 24 Juillet 2012
M. CASELLI, M. HOVSEPIAN, Mme ANDRIEUX

Nous vous adressons ce courrier dans le cadre de la concertation concernant le projet de modification des voiries présenté par MPM et la Mairie de secteur le lundi 2 Juillet 2012 au centre d’animation Busserine. Après consultation entre nos associations et les locataires, nous voulions vous faire parvenir un certain nombre de remarques qui, nous l’espérons, pourront être entendues et intégrées au projet proposé :

Nous regrettons vivement la méthode utilisée :
l’annonce timide de la réunion du 2 juillet : aucun affichage, un « boitage » tardif et surtout partiel d’un dépliant peu clair aux habitants. D’ailleurs, les locataires de Picon ne l’ont pas reçu. Aucun représentant des sections CSF et CLCV n’a reçu d’invitation.
le déroulement de la réunion : aucune auto critique sur la méthode d’information des habitants malgré le faible nombre d’habitants présents, une attitude professorale justifiant des problèmes réels d’insécurité par la stigmatisation des habitants et notamment des jeunes, l’impossibilité d’un réel débat permettant une prise de décision concertée par les habitants.
la mise en place « d’expositions » dans certains lieux du Grand St Barthélemy se résumant à une information sur un projet venu des institutions ne permettant en aucun cas une méthode de co décision habitants/institutionnels, une intervention active de notre part.
le temps de « concertation » proposé : un mois seulement pour réfléchir et agir, en pleine période de grandes vacances scolaires, congés d’été …

Il est plus qu’étonnant qu’après plus d’un an où nous avons à maintes reprises soulevé les lourds manquements à la mise en place d’une concertation, nous nous trouvions une nouvelle fois devant l’imposition d’un projet qui va modifier fondamentalement la vie des habitants de nos quartiers. Ce point est essentiel pourtant et fait l’objet de nombreuses critiques du comité de suivi et d’évaluation de l’ANRU. Plus que du regret, c’est de l’amertume que nous ressentons, encore une fois. Malgré cela, nous souhaitons continuer à agir pour les intérêts des habitants et vous faire parvenir nos propositions concernant le projet de modification des voiries.

1. Programmer en septembre 2012, « un diagnostic en marchant » avec le service « conception » et « technique » de MPM + les bailleurs Logirem et HMP, afin de repérer concrètement les problèmes actuels et à venir et préciser nos exigences en matière de régularité et de qualité d’entretien des voiries, éclairages, espaces jardins, espaces publics, espaces privés. Définir clairement les responsabilités de chacune des collectivités sur la gestion.

2. Mettre en place dès septembre, « un comité de pilotage » réunissant élus de MPM, techniciens, ANRU, bailleurs, CUCS (pour la question de la GUP), représentants d’associations directement concernées par les transformations des voiries. La proposition de ce comité a été faite lors de la réunion du 2 juillet par Mme Andrieux, comité qui devrait permettre une réelle concertation.

3. La question de la sécurité est au cœur des préoccupations des habitants de Picon, Busserine et St Barthélémy 3. Nous vous demandons donc une nouvelle fois de revoir votre copie en mettant en place des « voies douces » agrémentées de ralentisseurs et de barrières basses (ou murets) afin de sécuriser la circulation des voitures et les trottoirs. La création de nouvelles voies au cœur du quartier ne doit pas conduire à une augmentation de la circulation et des conséquences néfastes en terme de sécurité mais également de pollution de l’air et de pollution sonore.

4. Pour diagnostiquer précisément les problèmes que nous soulevons ici, nous vous proposons la mise en place de compteurs de bruit et de passage à différents points du quartier. Nous sommes évidemment disponibles pour vous indiquer les lieux de passages qu’il serait pertinent d’étudier.

5. Nous pensons que la logique de « résidentialisation » qui doit être mise en œuvre doit se faire à l’échelle des quartiers de notre territoire. Nous vous demandons donc de prendre en compte cette logique dans le cadre de la création des voies douces.

6. Comme vous le savez, les travaux liés au projet dont il est question vont causer de nombreuses nuisances pour les habitants, nous vous interpellons donc afin de savoir quel dispositif de places de parkings va être mis en œuvre.

7. Les travaux qui vont conduire à la modification des voiries doivent se faire dans une logique sociale de création d’emplois. Les « 5% » de l’ANRU sont totalement insuffisants au regard du chômage de masse qui règnent depuis des décennies dans nos quartiers ainsi que la nouvelle situation socio économique de notre société due à la crise économique. (près de 50% selon certaines études de l’INSEE). Nous souhaitons la hausse de ce taux et la mise en place d’une clause permettant l’embauche prioritaire des habitants de Picon, Busserine et St Barthélemy3. Pour cela, il nous paraît nécessaire de mettre en œuvre dès aujourd’hui un plan de pré formation accessible à toutes et à tous.

8. Nullement question que les améliorations provoquent une augmentation sur la taxe d’habitation. Rendre publics des espaces, des rues, devraient même permettre une stabilité des charges réclamés par les bailleurs aux locataires.

9. Afin de mettre en œuvre l’ensemble de ces propositions et de favoriser une intervention active des habitants dans la conception du projet de rénovation urbaine, nous exigeons enfin que soit mise en place une seconde phase de concertation à la rentrée, qui puisse être menée en même temps que la phase de co-conception que les sections CSF-Busserine et CLCV Picon-Busserine veulent mettre en place avec LOGIREM à l’automne. Une phase unique de concertation/conception serait bénéfique afin de donner un cadre global à l’ensemble des actions qui vont être menées sur nos quartiers.
Nous espérons aujourd’hui une réponse positive sur l’ensemble de ces points et espérons que nos discussions pourront se faire de manière sereine et constructive. Bien évidemment, ce courrier sera public et transmis aux habitants. Nous nous réservons également le droit, entre autres, de le diffuser aussi largement qu’il le faudra afin de défendre nos propositions.

Veuillez recevoir, messieurs, madame, nos salutations cordiales.

 

Lettre ouverte à Mme DUFLOT (04/07/12)

Vous trouverez sur notre blog, en page spéciale, la lettre ouverte que nous envoyons le 04 juillet 2012 à Mme DUFLOT, Ministre à l’égalité des territoires et au logement.

 

http://anru-marseille.net/lettre-ouverte-a-mme-duflot-040712/

 

Réfléchissons ensemble, Gagnons ensemble !

Mesdames, Messieurs,

Chères associations, collectifs, citoyens,

 

Depuis plus d’un an, nos associations de locataires, CSF Busserine et CLCV Picon Busserine, travaillent main dans la main pour défendre les droits des habitants de nos quartiers, mis à mal par le projet de rénovation urbaine (conventionné ANRU). Ces derniers mois, nous avons commencé à rencontrer d’autres associations, collectifs de citoyens, militants, venus de divers quartiers de Marseille ayant été confrontés à des projets de rénovation urbaine. De Picon à Plan d’Aou, des Crottes au centre ville, nous sommes systématiquement tombés sur des échos similaires : problèmes avec le bailleur social, la concertation du projet urbain, mépris social, gentrification … .

 

Derrière ces problèmes immédiats, derrière la colère de nos associations et des locataires contre leurs bailleurs sociaux, nous pensons que le problème est bien politique. Depuis trois mois, nous demandons sans relâche à la préfecture et au GIP MRU (ex GIP GPV) d’organiser une table ronde tripartite (pouvoirs publics, bailleurs et associations) afin de dénouer le conflit qui nous oppose à notre bailleur, LOGIREM, au sujet du relogement des habitants qui vont voir leurs bâtiments détruits dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine. Pas de réponse du GIP MRU, réponse malhonnête de la préfecture … .

 

L’ANRU est pourtant bien née d’une décision politique, les différents PRU sont bien pilotés par les pouvoirs publics, financés par nos impôts. A Marseille, c’est le GIP MRU qui est censé coordonner une politique de la ville cohérente. De la cohérence il y en a, celle que nous relevons au quotidien, la galère, les pauvres chassés toujours plus loin, des hausses de loyers, le mépris social, une gestion urbaine de proximité désastreuse, tandis que bailleurs sociaux et promoteurs immobiliers profitent amplement des financements publics.

 

Nous refusons de continuer à rester seuls, isolés les uns des autres, dans cette bataille. C’est pourquoi nous vous proposons de nous rencontrer courant Mai afin de dresser un bilan commun de la politique de rénovation urbaine menée à Marseille. Nous espérons qu’à l’issue de cette rencontre, de nouvelles solidarités pourront se créer, des perspectives communes tracées.

 

Une période d’élections législatives est ouverte, nous pouvons utiliser ce temps comme une fenêtre de tir pour mettre nos élus face à leurs responsabilités.

 

Jean Pierre GARNIER, sociologue urbaniste œuvrant depuis longtemps pour le soutien à ce type de luttes, sera présents à nos côtés du 17 au 19 Mai afin de co animer une série d’ateliers avec les locataires et associations de Picon et Busserine. Nous souhaitons organiser notre rencontre « Marseillaise » en sa présence.

 

Dans la presse – hebdo « Tout est à nous »

Article paru dans le journal du Nouveau Parti Anticapitaliste après la visite d’Olivier Besancenot :

http://www.npa2009.org/content/logement-david-contre-goliath

Lettre de relance à M.PARANT, M.LEMEHAUTE et Mme BOYER : une table ronde, c’est l’urgence !

Vous trouverez ci joint la lettre que nous avons adressée aujourd’hui même à M. PARANT, Préfet de Région, M.LEMEHAUTE, Préfet délégué à l’égalité des chances et Mme BOYER, député, adjointe au Maire et présidente du GIP GPV.

Après de multiples courriers, interpellations, actions médiatiques, après la venue de Mme JOLY et de M. BESANCENOT pour nous soutenir, ceux ci n’ont toujours pas daigné nous répondre, ainsi que Mme MESLIAND, directrice du pôle rénovation urbaine de LOGIREM. Cette ignorance est insupportable. Ce mépris doit cesser. Nous continuerons à nous battre afin que l’Etat et nos élus prennent leurs responsabilités et organisent une table ronde tripartite (locataires/pouvoirs publics/bailleur social) afin de dénouer le conflit qui nous oppose à propos du relogement et de la concertation.

Le fichier : lettre parant le mehaute boyer 4 avril

N’hésitez pas à diffuser celle ci, à nous envoyer vos soutiens, faire pression sur vos élus etc. .

Venue d’Olivier Besancenot, porte parole de Philippe POUTOU en soutien à notre lutte

Olivier Besancenot, porte parole de Philippe POUTOU, candidat à l’élection présidentielle, lui même ex candidat en 2002 et 2007 est venu nous soutenir et discuter avec nous le samedi 25 Mars. Comme pour Eva JOLY, peu de journalistes étaient au rendez vous.

Nous publions ci dessous l’article à paraître dans « Tout Est à Nous! » , l’hebdomadaire du Nouveau Parti Anticapitaliste.

A voir également : Olivier BESANCENOT sur  BFM TV le lundi 27 Mars qui soutient notre lutte. http://www.bfmtv.com/bourdin-2012-olivier-besancenot-actu25282.html

 

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A Picon Busserine, l’Arnaque Nationale face à la Résistance Urbaine*

 http://www.npa13.org/A-Picon-Busserine-l-Arnaque-Nationale-face-a-la

Depuis plus d’un an, les locataires des quartiers de Picon et Busserine et leurs associations CSF et CLCV, dans le 14ème arrondissement de Marseille (Quartiers Nord), luttent sans relâche face à leur bailleur social, LOGIREM, et les partenaires politiques de l’ANRU. Samedi 24 Mars, avant de se rendre à Istres pour une journée dans les quartiers populaires d’Istres, Olivier Besancenot est venue pour leur apporter le soutien des militants du NPA et de Philippe POUTOU. Une trentaine de locataires sont venus, échanger à propos de leur lutte, des solutions politiques à apporter, de la nécessité d’une solidarité entre les différents quartiers de Marseille concernés par des projets similaires etc. .

 

C’est un peu David contre Goliath : d’un côté un bailleur qui se dit « social », appartenant au monstre financier Banque Populaire/ Caisse d’Épargne (celui là même qui possède 4 Milliards de titres des dettes publics des pays périphériques Européens) et de l’autre des habitants parmi les plus précaires de Marseille avec pour seules armes leurs associations, leur détermination et leur combativité. Alors que depuis des années, le quartier est laissé à l’abandon par LOGIREM, les habitants méprisés par les politiques, le ton a changé ces dernières semaines. Cela n’a été possible que par la lutte exemplaire que ces habitants ont menés. Ils revendiquent aujourd’hui de bénéficier d’un loyer identique lors des déménagements dus aux destructions de bâtiments dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine et de la signature d’une charte de relogement, obligation légale de l’ANRU.

 

Les 117 millions d’euros investis pour le projet ne pourront pas « acheter » les habitants. Tout le monde comprends bien que cet argent (majoritairement issu de financements publics) n’a pas été investis pour le bénéfice des habitants mais bien pour mener une politique de chasse aux pauvres, sous couvert de « mixité sociale » (mixité dont on ne parle jamais dans les quartiers sud aisés) et d’aménagement du territoire qui destine Marseille à devenir une capitale attractive pour les riches, et « nettoyée » du trop plein de pauvres et d’immigrés, cela dans le cadre du Grand Projet de Ville, d’Euromed et cie. 14 quartiers sont touchés à Marseille par des projets ANRU et dans beaucoup d’entre eux, les locataires se réveillent, réclament le maintient des loyers, une utilisation de l’argent investi à des finalités sociales et plus largement l’amélioration de leur cadre de vie et la fin du mépris de classe. Il aura fallu attendre l’argent public de l’ANRU pour que les bailleurs réfléchissent à rénover les quartiers populaires. Ils ne remplissent pas leurs rôles depuis des années, c’est donc aux habitants de prendre en main ces questions et de décider comment utiliser cet argent !

 

Après les Flamants, les Créneaux et d’autres quartiers, les habitants de Picon Busserine veulent se réapproprier les décisions qui concernent leurs quartiers et c’est par la lutte qu’ils ont choisi de le faire. Marre du mépris, marre d’être dépossédés, il est temps de toutes et tous s’unir, à Marseille et en France.

En pleine période électorale, les politiques qui ont voté le projet ANRU de Picon Busserine s’en mordent les doigts désormais … et tant mieux ! Le rapport de force instauré par les habitants et les associations a permis de les contraindre à s’intéresser au dossier. Pour notre part, nous assurons les locataires et leurs associations de notre soutien sans conditions. Nous continuerons à être présents à leurs côtés. Les associations présentes sur le terrain le savent : les militants du NPA ont choisi leur camp depuis longtemps. Après la venue d’Olivier, trois promesses ont été faites : d’abord, continuer à être présents aux quotidien, ensuite agir pour l’unité de toute la gauche derrière car la solidarité est notre meilleure arme, enfin profiter de la campagne pour populariser leur bataille, ce qu’Olivier a fait dès le lendemain lors du meeting d’Istres et lundi sur BFM TV. La préfecture doit prendre ses responsabilités en organisant la table ronde réclamée par les locataires depuis le 23 Mars.

 

Il est temps que l’ANRU cesse et qu’on réoriente l’argent investi vers une politique de rénovation de tous les quartiers de France, sans augmentation de loyer, et de création massive de logements sociaux. Il est temps qu’un véritable service public du logement social soit créé, sous contrôle des locataires et des salariés et non plus des entreprises privées. Ces revendications, nous les porterons dans le cadre des prochaines échéances électorales, ce sont celles que Philippe POUTOU portera, mais surtout, ce sont celles que tous les jours, nous porterons aux côtés de celles et ceux qui luttent et qui se réapproprient les décisions que politiques clientélistes et intérêts privés leur ont confisquées.

 

* Arnaque Nationale et Résistance Urbaine est le titre du reportage réalisé fin janvier 2012 par les associations CSF et CLCV, disponible sur le blog des locataires.

Pour plus d’informations et suivre régulièrement la lutte des locataires de Picon Busserine : www.anru-marseille.net ou sur Facebook : Picon Busserine En Lutte

 

 

La visite d’Eva Joly vue par Med In Marseille

Sur le site de Med In Marseille : http://www.med-in-marseille.info/

Vendredi 16 mars, dans le local de la CLCV, Madgid Laouel pouvait compter sur son confrère Sid Abadli de la CSF et Kévin Vacher de l’Agora pour plaider la cause des habitants auprès de l’ex-Juge Eva Joly, aujourd’hui candidate à la magistrature suprême française. La candidate d’EELV était elle-même venue avec ses troupes. Certains se sont fait discrets, comme Sébastien Barles, d’autres ont été omniprésents, à l’image de Karim Zéribi (lire l’article rédigé avec humour par nos confrères « bobo du centre ville » de Marsactu). Ceci dit, pour les supporters de Karim Zéribi, il était naturel de voir leur « GG » nationale se muer localement en GBR (Grande Bouche du Rhône) : en effet il ne faut pas oublier qu’il est ici en campagne pour conquérir la 7e circonscription du département.
Egalement présente, la députée européene Michèle Rivasi qui avait barré la route à Karim Zéribi pour la députation en 2009. Ce dernier était alors dans la liste rose PS de Vincent Peillon. Alors cette fois-ci le candidat passera-t-il au vert ? En attendant de le savoir, voyons comment les écolos Eva, Karim et Michèle expliquent qu’ils ne veulent pas laisser béton les citoyens de Picon-Busserine. Visite en vidéo en cliquant ici : http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article1829

Soutien d’Eva JOLY, candidate à la Présidentielle

Voici la revue de presse que nous a envoyé EELV sur la venue d’Eva JOLY vendredi dernier, entre autres à Picon Busserine.

Merci à elle pour son soutien.

 

LCM – La Chaine Marseille
http://www.lcm.fr/fr/videos/id-248342-le-journal-de-19h30
>
> Journal du 16 mars 2012, à 6’04 du début (et dans les titres)
>
>
http://www.marsactu.fr/politique/eva-joly-a-picon-busserine-lecologie-nest-pas-
reservee-aux-bobos-du-centre-ville-27462.html

>
>
> ——————-
>
http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/16/97006-20120316FILWWW00535-
joly-attaque-melenchon-sur-l-ecologie.php

>
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/breve/2012/03/16/selon-joly-
melenchon-a-un-grand-chemin-a-faire-sur-l-ecologie_1671102_1471069.html

On fait parler de nous dans l’Humanité

Voici l’article que le journal L’Humanité a publié ce lundi sur notre lutte. Merci à Christophe DEROUBAIX pour son travail.

 

http://www.humanite.fr/societe/l%E2%80%99anru-escagasse-le-nord-de-marseille-492517

 

L’Anru escagasse le nord de Marseille

Les locataires d’une cité des quartiers Nord dénoncent 
les conditions de réalisation d’une opération de rénovation urbaine.

Marseille, correspondant régional. En colère ? Non, ils ont dépassé ce stade depuis bien longtemps. Des locataires des tours A et K, promises à la démolition dans le cadre d’une opération de l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) sont excédés. Les nerfs à vif. Depuis des mois, les relations qu’ils entretiennent avec la Logirem, un bailleur social, se détériorent. Pour dire leur exaspération, ils ont réalisé un petit film d’une quinzaine de minutes titré : Arnaque nationale de rénovation urbaine.

Avec leurs représentants, la CSF (Confédération syndicale des familles) et la CLCV (association Consommation logement et cadre de vie), ils reprochent à la Logirem son absence de concertation et 
les conditions dans lesquelles est menée cette opération Anru (1). Jeudi 23 février, à l’issue d’une réunion survoltée au centre d’animation de la Busserine, ils ont voté la suspension des négociations avec le bailleur social et demandé la tenue d’une table ronde.

La liste des griefs est longue comme un jour sans pain. Les appartements vides sont murés mais les fenêtres restent ouvertes : le froid se diffuse ainsi dans l’ensemble de la tour. Dans l’une des tours, l’ascenseur ne s’arrête qu’au douzième étage. « À quoi ça sert de payer les charges », demande un locataire. Dans une autre tour, « on n’a pas eu d’ascenseur du tout pendant un mois. J’habite au 15e étage. Je vous laisse imaginer pour monter les courses ! » crie une mère de famille. « Tout est fait pour déloger les gens, analyse un responsable associatif. Des locataires fuient leur appartement et acceptent le premier logement venu, même s’il ne répond pas à leurs besoins. »

Mohamed et Fatima témoignent de l’expérience de la cité voisine des Flamants. « On vit avec les rats, c’est ça, la réalité », dit le premier. « Nous non plus, on n’a pas été associés. C’est un choix politique », assure la seconde.

Les locataires des tours A et K demandent que cesse cette « politique de la terre brûlée ». Ils veulent une charte du relogement qui garantisse le maintien du loyer payé. Certains affirment également que le choix du relogement est restreint. « On m’a dit ce sera les quartiers Nord. Et pourquoi pas les quartiers Sud ? C’est pas pour nous, c’est ça ? » s’emporte une habitante.

Les responsables politiques présents lors de la réunion ont promis qu’ils proposeraient à leurs collectivités respectives (conseil général des Bouches-du-Rhône et communauté urbaine de Marseille) de suspendre leur participation financière au GPV (grand projet de ville) tant qu’une véritable concertation ne sera pas instituée. « Vous avez intérêt à tenir vos promesses ! » leur a lancé Sid, un responsable associatif. Dans ce quartier où le taux de chômage atteint 48 % et dans lequel la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, les habitants ont également le sentiment d’être abandonnés par les acteurs publics et institutionnels.

 

(1) www.anru-marseille.net

Christophe Deroubaix

Journal « spécial ANRU » numéro 3

Vous retrouverez ici le dernier numéro de notre journal « l’ANRU .. Mais ! » en réponse au dernier courrier de LOGIREM

recto : anru mais no3

verso : anru mais no3 p2

L’urgence : une table ronde !

Voici les courriers que nous avons adressés au Préfet de département, au Maire de Marseille M.GAUDIN, au Maire de secteur 13/14 M.HOVSEPIAN, à Mme BOYER, adjointe au Maire déléguée au GPV.

Nous leur rappelons une nouvelle notre revendication de tenue d’une table ronde tripartite (pouvoirs publics, LOGIREM, locataires et leurs associations) afin de résoudre le conflit qui nous oppose. C’est une urgence !

lettre hovsepian 07032012

lettre BOYER GAUDIN 07032012

lettre préfet 07032012

A la découverte de nos quartiers … [ sur uneterreculturelle.blogspot.com ]

Nous reproduisons ici un extrait d’un article publié sur le blog de l’association Une Terre Culturelle à propos de la situation à Picon Busserine. Cet article a été réalisé après une visite de nos quartiers qui les a sensibilisés à la problématiques de la rénovation urbaine.
Merci à eux pour ce soutien
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Découverte du quartier de Picon-Busserine et des problématiques liées au projet ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) : 

Kévin, étudiant en sociologie parallèlement à son service civique, se dédie particulièrement à aider les habitants du quartier de Picon-Busserine et les associations de défense des locataires (CSF: Confédération Syndicale des Familles et CLCV: Consommation Logement et Cadre de Vie).

Au cours de la visite qu’il nous fait du site, nous découvrons l’utilité immédiate de ces deux associations qui militent contre les malversations des bailleurs sociaux et les injustices conséquentes aux travaux de rénovation et de relogement du quartier. Un vaste plan de réfection en effet a été mis en place sous l’impulsion de l’ANRU, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine, et des bailleurs sociaux, mais alors que les habitants sont les premiers concernés, ils demeurent dans l’ignorance du sort qui sera réservé à leurs habitations actuelles et des exactes conditions de relogement qu’ils sont en droit d’espérer. Leurs logements actuels, appelés à être détruits, sont laissés entre-temps dans un état déplorable, condamnable, dans le but pervers de pousser les locataires réticents au départ. […]

La réunion du 23/02 – dans la presse

Voici l’article publié dans La Provence le 24/02/2012. Merci pour leur présence.

La réunion du 23 Février – dans la presse

En suivant ce lien, l’article paru dans « Lutte Ouvrière – le journal » . Merci pour cet article et pour la présence du correspondant.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2274&id=19

La réunion du 23 Février – Photo reportage

Un nouveau photo reportage réalisé par Romain BEURRIER lors de notre rencontre élus/habitants du 23 Février.

Téléchargez le fichier en PDF : Réunion du 230212

Photo reportage dans la Tour K

Après son premier photo reportage dans la Tour A, Romain BEURRIER est venu visité la Tour K en compagnie des associations de locataires en train de faire signer leur pétition.

Visite Tour K 120202

État des lieux des négociations entre LOGIREM, bailleur social et les associations CSF Busserine et CLCV Picon Busserine

État des lieux des négociations entre LOGIREM, bailleur social
et les associations CSF Busserine et CLCV Picon Busserine.

Concernant le projet de rénovation urbaine des quartiers Picon et Busserine

Un an après le démarrage d’âpres négociations entre nos associations, représentantes des locataires des quartiers Picon et Busserine et le bailleur social LOGIREM, nous nous permettons de faire un point sur celles ci.

1. Une charte de relogement toujours absente

Nous avons proposé, il y a un an, à LOGIREM une charte partenariale de relogement en 14 points, base sur laquelle nos associations ont négocié la garantie des droits des locataires, droits pour la plupart déjà actés par le règlement général de l’ANRU. Ce règlement général, que nous considérons comme une base minimale, nous a servi de point d’appui auquel nous avons ajouté de nouvelles revendications. A ce jour, grâce à la mobilisation des locataires et de nos associations, nous avons imposé à LOGIREM que la plupart de ces points soient actés. Nous avons accepté de reculer sur l’un d’entre eux (le gel des loyers) et butons aujourd’hui sur le calcul du nouveau loyer – après relogement.

Selon l’article 1.1.3.1. du Titre II du règlement général de l’ANRU : « L’ensemble de ces engagements [de relogement] est précisé et suivi dans le cadre du pilotage local du relogement, défini dans la charte partenariale de relogement. Il réunit l’ensemble des partenaires, y compris les associations de locataires, sous l’égide du préfet de département et du porteur de projet. » . Curieusement, LOGIREM a tenté d’imposer aux associations de locataires, le 31 janvier 2012, un ultimatum de 15 jours quant à la signature de la dite charte.

Pire, depuis un an, alors que les « ateliers de relogement » avaient lieu de manière mensuelle ou bimensuelle, les relogements des habitants ont continué, sans cadre collectif prédéfini, sans droits garantis.

Sur ce premier point, LOGIREM se trouve donc en total contradiction avec le règlement général de l’ANRU. Si l’on en croit l’article 6 du titre IV du règlement général de l’ANRU, des sanctions peuvent être prises à l’encontre des maîtres d’ouvrage et du porteur de projet. « il en est ainsi en particulier du non respect des engagements pris en matière de […] qualité du relogement des ménages décrit à l’article 1.1.3.1. du titre II du présent règlement général »

2. La politique de la terre brûlée

Afin d’accélérer ces relogements, ou nous parlerons plutôt de délogements, il est de plus en plus clair pour nous que LOGIREM a mis en place une « politique de la terre brûlée » dans les bâtiments qui s’apprêtent à être démolis. La dégradation incessante de l’habitat a poussé de nombreux locataires à, selon leurs propres mots, « fuir » leurs appartements et accepter des solutions de relogements non adaptés à leurs besoins et leurs capacités financières.

Selon l’article 1.4.3. du Titre III du règlement général de l’ANRU : « L’accompagnement du projet urbain par une amélioration sensible et immédiate de la gestion urbaine de proximité doit être prévu. Le traitement rapide et visible des aspects matériels les plus insatisfaisants de la vie quotidienne des habitants les incite à s’impliquer de façon positive dans le projet global à un horizon plus lointain. ». A de multiples reprises, nous avons expliqué à LOGIREM ainsi qu’aux différents partenaires de l’ANRU que sans amélioration sensible de la qualité de l’habitat, les négociations et les relogements ne pourraient se faire paisiblement. Pourtant, de nombreux témoignages d’habitants, les photos et vidéos présentes sur notre blog, les reportages et articles publiés dans la presse, les courriers recommandés que nous avons envoyé à LOGIREM attestent de la qualité déplorable de l’habitat. Ascenseurs sans cesse en panne, robinetterie hors norme, nettoyage non fait, problèmes récurrents de chauffage etc. , l’accumulation des problèmes de gestion n’est pas à même d’assurer un logement décent aux locataires, tel que défini par l’article 6 de loi du 6.07.89, l’article 1719 du Code civil et précisé par le décret du 30 janvier 2002. Rappelons également que le conseil constitutionnel a déclaré dans sa décision du 7 décembre 2000, que le droit de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle. De l’aveu de certains employés et responsables de la LOGIREM, il est en effet clair que les conditions d’habitat offertes aux locataires sont indéfendables.

« Le projet contient la convention partenariale d’amélioration de la gestion urbaine de proximité, concertée
avec les habitants, si elle existe, ou, à défaut, les engagements immédiats des divers partenaires (bailleurs,
collectivités locales, propriétaires privés) sur la base d’un diagnostic spécifique ; ces mesures devant intervenir dès la première phase du projet. » ( suite de l’article 1.4.3. du Titre III du règlement général de l’ANRU ). Jusqu’à présent, absolument rien n’a été fait dans ce sens. Il est pour le moins étonnant, alors que LOGIREM affiche officiellement et de manière récurrente une volonté de travail en commun avec nos associations, qu’une telle convention n’est jamais été soumise à discussion.

Nous jugeons inadmissible la façon de procéder de LOGIREM qui, au delà de ses aspects illégaux, relève d’une attaque immorale et irrespectueuse contre la dignité des locataires. Au delà des employés des différents services du bailleur que nous interpellons régulièrement, nous avons également fait part de la situation à M. BINET, président du directoire de LOGIREM. Malgré de vaines promesses qui nous ont été faites, aucune solution d’urgence n’a pu être trouvée et les locataires continuent à être délogés « de force », à être « pris en otage » (selon leurs propres mots). Ici encore, l’article 6 du Titre IV du règlement général de l’ANRU prévoit la possibilité de sanction en cas de « non respect des engagements pris en matière de […] gestion urbaine de proximité »

3. Absence de concertation

Ces deux premiers points ne sont aujourd’hui que la face immergée de l’iceberg, les aspects les plus immédiats et porteurs d’une violence symbolique importante. Au delà de ces deux premiers points, l’ensemble de la méthode de conduite du projet de rénovation urbaine est contestable. A l’absence de toute amélioration de la gestion des bâtiments ou encore l’absence de charte partenariale, il est très important de relever l’absence de toute concertation avec les habitants et ici, LOGIREM n’est pas le seul responsable.
Selon l’article 1.4.2 du Titre III du règlement général de l’ANRU : « L’association des habitants et des usagers des quartiers concernés à l’élaboration du projet est indispensable pour répondre à leurs aspirations. Une concertation active repose sur :
– le partage du diagnostic préalable et l’élaboration concertée du projet ;
– l’association des habitants et des usagers tout au long de la mise en oeuvre du projet ;[…] »
Sans problème, nous pouvons affirmer que rien de tout cela n’a eu lieu. Pire encore, lors de la réunion du 5 Décembre lors de laquelle nous avons rencontré M.BINET (LOGIREM), M.PINET (GPV) et un représentant de la préfecture, le premier nous a avoué que celle ci n’avait pas été faite car les partenaires du projet avaient utilisé une « fenêtre de tir disponible » au détriment de toute consultation des premiers concernés, les habitants ; le second nous sous entendant lui clairement que les subventions pourraient s’envoler si nous continuions à « trop » revendiquer pour nos droits. Encore une fois, LOGIREM et ses partenaires sont hors du cadre légal et encore une fois, il s’agit d’une nouvelle preuve de mépris des habitants.

Comment pouvons nous considérer l’ultimatum de 15 jours (cf point 1 du présent document) qui nous a été imposé pour la signature d’une charte comme révélateur d’une volonté de « concertation » ou de « partenariat » ? Comment pouvons nous considérer également l’aveu de Mlle SEVILLA, coordinatrice projet chez LOGIREM, de sa volonté que les associations de locataires soient absentes de la première réunion avec les « habitants relais » comme preuve de bonne volonté ? Il s’agit là plutôt d’écarter les associations représentatives, méthode pour le moins anti démocratique. Enfin, comment considérer le délai de seulement deux mois, dont nous avons été informé ce mardi 21 Février, qui nous est laissé pour pouvoir faire parvenir nos propositions à propos du projet de modification des voiries de MPM ? Sûrement pas comme une volonté « d’élaboration concertée du projet ».

Suspension des négociations avec LOGIREM

Lors de la réunion du 23 Février, au centre d’animation Busserine, la centaine de locataires présents ont voté à l’unanimité une lettre destinée à Mme MESLIAND, directrice du pôle rénovation urbaine chez LOGIREM, l’informant de la suspension des négociations jusqu’à ce que LOGIREM fasse de nouvelles propositions à propos des relogements.

Lisez Lettre à Mme MESLIAND ainsi que l’état des lieux des négociations dans un prochain article.

—————————-

Marseille, le 23 Février 2012.

Madame MESLIAND,

Nous nous permettons de vous envoyer ce courrier afin d’officialiser les positions prises par les locataires de Picon Busserine et leurs associations, la Confédération Syndicale des Familles (CSF) et l’association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV) vis-à-vis des négociations entamées dans le cadre du Projet ANRU à Picon Busserine.

A ce jour – après de multiples rencontres avec les responsables de la LOGIREM, dont la dernière en date le 31 Janvier 2012 – nous rejetons votre ultimatum unilatéralement posé de 15 jours. Vous nous avez menacé de mettre en place une charte de relogement sans la participation de nos associations ce qui, au titre de son article 1.1.3.1. du Titre II, est contraire au règlement général de l’ANRU.

Considérant que depuis le début des négociations, hormis les quelques droits légitimes (déjà prévus par le règlement général de l’ANRU) qui nous ont été accordés au compte goutte, vous faites preuve d’obstination à empêcher tout dialogue et toute avancée réelle pour les habitants, il a été décidé de la part des locataires et leurs associations, le gel absolu de toute négociation :
– Tant que des médiateurs extérieurs au projet, et politiquement neutres, ne s’impliquent pas dans le conflit qui oppose le bailleur à ses locataires pour faire avancer nos revendications. En ce sens, nous allons demander dès aujourd’hui la tenue d’une table ronde tripartite (pouvoirs publics, bailleur social, associations de locataires) afin de trouver une solution à notre conflit.
– Tant que les délogements/relogements des habitants de Picon Busserine n’auront pas cessé et que vous n’aurez pas fait de nouvelles propositions dignes de ce nom. Ces relogements ne peuvent avoir lieu sans charte de relogement, c’est à dire sans cadre collectif assurant nos droits.

Nous nous permettons de vous joindre un état des lieux des négociations, qui sera également transmis aux pouvoirs publics, dans l’optique de la table ronde que nous réclamons.

Vous remerciant par avance pour votre attention, et dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, nous vous informons que, jusqu’à nouvel ordre, les négociations quelles qu’elles soient, sont suspendues dès réception de la présente.

Courrier adopté par vote à main levé lors de la réunion des locataires de Picon Busserine, le Jeudi 23 Février 2012 au centre d’animation Busserine et soutenu par les associations de locataires CSF Busserine et CLCV Picon Busserine.

Report de la réunion du 10 Février

Suite à l’annulation indépendante de notre volonté de la réunion du 10 Février au centre d’animation Busserine, en raison de la fermeture par les services de la préfecture de l’ensemble des salles municipales due aux chutes de neige, nous vous informons de la nouvelle date de réunion.

Nous vous invitons à nous réunir le JEUDI 23 Février, au centre d’animation Busserine, rue Mahboubi TIR, à 17h30.

Nous avons recontacté les élus, candidats, formations politiques ainsi que la presse afin qu’ils rencontrent (pour certains, enfin!) les habitants de Picon Busserine

La lettre aux élus et candidats est envoyée

Salut à tous,

Aujourd’hui, notre lettre ouverte a été envoyée aux élus locaux, régionaux, départementaux, aux candidats aux élections présidentielles et législatives.

Voici la liste des politiques auxquels le courrier a déjà été transmis : récap lettres

Photo reportage dans la tour A

Merci à Romain Beurrier pour son photo reportage.

Téléchargez ici ( Picon Busserine ) la première série de photo sur la Tour A de Picon, elles illustrent parfaitement ce que nous appelons « la politique de la terre brûlée » menée par LOGIREM qui, laissant à l’abandon ses immeubles, contraignant ainsi les locataires à déménager en acceptant n’importes quelles conditions.

Nos arguments

Voici deux premières fiches d’arguments, extraite du dossier de presse que nous avions réalisé au mois de Décembre. Chaque jour, face à l’ignominie de la gestion de LOGIREM, au mensonge de la concertation, de nouveaux arguments s’agrègent et nous rendent plus déterminés dans notre bataille.

Fiche n°1 : Ne pas faire sans nous


Depuis environ un an, nos associations CSF et CLCV et les habitants du quartier Picon-Busserine participent à divers ateliers organisés par le bailleur social LOGIREM dans le cadre du projet ANRU Picon-Busserine. Nous avons également été présents lors des réunions publiques de « concertation » organisées par les différents partenaires du projet ANRU Picon-Busserine. Ces quelques points qui suivent méritent d’être soulevés pour en faire un véritable bilan d’étape :

1. Pourquoi la concertation ?
Pour nous, la concertation avec les habitants devrait être un minimum. En premier lieu, nous considérons que le véritable intérêt des partenaires de l’ANRU se trouve dans la manne financière libérée et permettant de mener à bien une politique urbaine destinée à modifier la structure urbaine de Marseille, et notamment la répartition des différentes couches sociales dans l’espace urbain.
Comme cela a été fait dans le centre ville (les exemples du Panier ou de la rue de République sont particulièrement criants) les objectifs de mixité sociale se traduisent bien souvent par une augmentation du prix du foncier, des loyers, des expulsions locatives, un processus de gentrification etc. . Ce projet n’est donc pas uniquement fait « pour les habitants », nous ne verrons pour certains d’entre nous jamais les fruits du travail accompli et n’avons en aucun cas choisi de déménager. A
partir de cela, nous considérons la concertation comme étant un  MINIMUM, puisqu’en réalité, un choix politique en faveur des habitants aurait été la construction commune d’un projet urbain avec les habitants concernés et intégrant des données non seulement urbaines mais également sociales et politiques (place des services publics, type de logement social etc.).
L’obligation de concertation est donc un minimum moral mais également une obligation légale, peu souvent respectée. Non seulement les débats doivent avoir lieu mais « Pour chaque opération, un accord de gestion urbaine de proximité est signé entre les parties aux conventions visées au deuxième alinéa, les associations de proximité et les services publics de l’Etat et des collectivités territoriales. » (Article 10-1 de la Loi n° 2003-710 du 1 août 2003 d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine ). Pour le moment il n’en est rien, et le projet a déjà démarré.
Ce qu’on appelle « concertation » ne peut être une présentation du projet sans écoute des habitants, ni même « prendre l’avis » des habitants puis faire comme si celui ci n’existait pas s’il ne convient pas aux institutions et aux politiques. Notre vision d’une véritable  concertation serait la construction d’un projet en commun, fondé sur des compromis de parts et d’autres.
2. Pour une charte de relogement assurant des droits collectifs !
Dans une optique constructive qui a toujours été la notre, nous avons toujours choisi de discuter plutôt que de refuser a priori. C’est dans cette optique que nous avons dès le début des ateliers de concertation choisi de présenter 14 propositions constituant une charte de relogement à signer entre le bailleur social LOGIREM et nos associations. Sur ces 14 points, nous avons accepté d’en mettre un de côté (à propos du gel provisoire des loyers) et en avons obtenu 12 (qui ne sont en fait pour la plupart que de simples garanties d’application de la loi) ; nous avons obtenu la rétroactivité de cette charte et notamment des indemnités prévues pour les déménagements pour les locataires qui ont été délogés depuis 2007, ce qui constitue un minimum lorsqu’on pense à l’état dans lequel LOGIREM a laissé nos immeubles, poussant à partir tout habitant désireux de vivre dans un cadre salubre et digne ; le point principal de désaccord porte donc sur le point n°12 concernant le calcul des loyers ( voir fiche suivante ).
3. Réalité de la « concertation »
Nous réclamons une nouvelle fois que cette charte, que soutiennent la plupart des locataires (une pétition est en cours de signature pour le démontrer, voir dans la suite de ce dossier), soit acceptée.
Pour le moment, nous n’avons toujours pas entendu de proposition sérieuse de négociation. Pire encore, ce lundi 12 Décembre, lors d’une réunion avec LOGIREM, la préfecture et le GPV, le président de ce dernier, M.BINET est allé jusqu’à sous entendre que les subventions allouées pourraient disparaître si nous en demandions trop. Leur logique est donc clair : « vous pouvez parler mais pas trop non plus ».
Il en va de l’intérêt de tous qu’une charte puisse être signée. Si nous voulons que le projet urbain puisse être réfléchi en commun, si nous voulons que les droits et la dignité des locataires soient respectés, les partenaires de l’ANRU doivent faire de réelles propositions.
Pour le moment, nous considérons ne pas avoir assisté à une véritable concertation. Premièrement, celle ci ne peut avoir lieu tant que les raisons de la colère des habitants n’auront pas disparues : non signature de la charte, manque d’informations claires et honnêtes, dégradation de l’habitat actuel.
Deuxièmement, les réunions organisées, notamment celles du mois de Mai à l’espace culturel Busserine, ont été de véritables mascarades, mettant en scène politiques et institutions pour « faire la leçon » aux habitants. Nous refusons de servir de caution. C’est pourquoi nous demandons l’arrêt immédiat des relogements/délogements afin qu’une véritable négociation puisse s’ouvrir, à partir de propositions sérieuses. Le mépris doit s’arrêter.

Fiche n°2 : La crise et nos loyers, LOGIREM et l’État


Ce n’est un secret pour personne, et l’actualité du jour nous le prouve : une très grave crise économique touche de plein fouet l’ensemble de notre monde. En France, deux plans de rigueurs ont dores et déjà été annoncés, l’INSEE prévoit une phase de récession économique et les conséquences pour la population commencent à se faire sentir. Dans nos quartiers vivent les couches sociales parmi les plus paupérisées de notre société : 48,40% de chômage en 2001 ( INSEE-AGAM-CAFDSU / Observatoire du logement, 01/06/2001 ) et un revenu médian annuel de 9903€ (INSEE, revenus fiscaux localisés des ménages, 2009). Notre préoccupation première est donc de défendre la situation matérielle des habitants, faire en sorte que la facture soit la moins lourde possible. Les récentes déclarations du gouvernement quant à « la chasse au fraudeur d’aides sociales » ou bien encore la remise en cause des APL pour les étudiants l’an dernier nous mettent en alerte quant à l’existence même des APL.
LOGIREM propose de respecter le cadre minimum défini par l’ANRU : le principe du « reste à charge » ( calcul loyer+charges-APL ) serait donc appliqué. Pour nous, ce principe comporte plusieurs problèmes :
1. Les APL sont aujourd’hui bien trop précaires pour être  comptabilisées dans un tel calcul
2. les charges, à propos desquelles LOGIREM formule l’hypothèse qu’elles vont diminuer, leur permettant ainsi d’augmenter le loyer de base, sont elles aussi trop aléatoires, tant les fluctuations de la crise économique font varier le prix de l’énergie ou des prestations des entreprises sous traitantes et chargées des divers entretiens ou réparations inclues dans les charges.
3. L’augmentation du prix du foncier que l’on peut prévoir après la rénovation urbaine entraînera une hausse supplémentaire ( que l’on peut additionner aux hausses spectaculaires de cette année à Marseille ) de la taxe d’habitation. Leur « reste à charge » est donc
incomplet,
4. Les nouveaux appartements qui seront construits seront, pour des typologies équivalentes, plus grands en surface. LOGIREM propose un calcul du reste à charge au m², ce qui peut paraître logique pour certains, mais entraînera mécaniquement une augmentation du loyer
total. (puisque des locataires, qui pourtant n’avaient pas choisi de déménager se verront obligés de prendre un appartement plus grand, donc plus cher). Au final, soit la facture sera alourdie, soit les habitants seront exclus de fait de l’accès aux nouveaux logements, ce qui prouve une fois de plus que ce projet ANRU n’est pas fait pour les habitants actuels de Picon Busserine.

C’est pourquoi nous réclamons :
1. Que chaque locataire puisse choisir le lieu de son relogement, une sorte de « compensation pour le préjudice subit »et que cette possibilité soit sans aucune contrepartie financière.
2. Que face à la crise, soit appliqué un « principe de précaution » permettant que les locataires de Picon Busserine, parmi les plus paupérisés de Marseille, gardent le même loyer total. Une
diminution des charges serait ensuite un « bonus ».
3. Que les nouveaux loyers soient calculés selon un principe du loyer total constant, à partir du moment où la typologie de l’appartement reste la même, le loyer total (charges non comprises) reste le même (si la typologie du nouvel appartement devient plus petite ou plus
grande, il y a là évidemment une addition ou une soustraction à  réaliser).
4. Pourquoi choisir la typologie comme base de calcul ? Tout simplement parce que lorsqu’un locataire cherche un appartement, fait une demande de logement social, celle ci est fait selon la taille de la structure familiale qui implique un nombre de pièces nécessaire pour héberger tout le monde. C’est une logique « naturelle » que même les bailleurs sociaux suivent. La surface de l’habitat vient au second plan, sauf quand LOGIREM choisit de mettre en avant son chiffre d’affaire.
Comment financer cela ?
Pour nous, il existe deux choix très simples :
– Soit LOGIREM accepte de ne pas s’aligner sur les prix du marché et accède purement et simplement à cette revendication. Selon les comptes de résultats de LOGIREM, l’entreprise fait un chiffre d’affaire net de 128 millions d’euros en 2010 et de 119 millions d’euros en 2009. A ce chiffre d’affaire ( c’est à dire le total des rentrées d’argent pour LOGIREM ) on peut ajouter les 695 900€ en 2010 (et 583 364€ en 2009) de subventions d’exploitation que l’État leur verse ( comme s’ils en avaient besoin ). En 2010, leurs bénéfices nets s’élèvent à près de 13 millions d’euros. En réalité, LOGIREM n’est pas une pauvre petite entreprise, mais bel et bien une machine commerciale qui engrange chaque année un bénéfice équivalent à 10% de son chiffre d’affaire.
– Soit l’État intervient et décide d’une subvention d’exploitation supplémentaire permettant que LOGIREM n’ait pas à faire payer la rénovation urbaine aux habitants. L’État porte cette responsabilité à partir du moment où le choix politique a été fait de déléguer la gestion du logement social à des entreprises privées animées par une logique de profit et non à un service public.

Rappelons que LOGIREM appartient au groupe Banque Populaire/Caisse d’Épargne. Pendant les deux premiers trimestres 2011, le groupe a fait 2,2 milliards de bénéfices (et encore, ceux ci sont en baisse). Il faut également souligner que ce même groupe possède 3,2 milliards d’euros de titres des dettes publiques de divers pays périphériques européens. Ceux qui imposent la rigueur au peuples grecques ou italiens notamment sont donc également ceux qui imposent au quotidien la rigueur du portefeuille aux habitants de nos quartiers.

Rappelons encore une fois que les habitants n’ont pas choisi cette rénovation, que nous n’avons aucune garanties quant au fait que ceux ci vont pouvoir en profiter (les autres exemples de projet ANRU nous poussent plutôt à penser le contraire). Rappelons également que LOGIREM argumente l’augmentation du loyer au m² ( qui passerait d’environ 3€/m² à 5-6€/m² ) comme une nécessité pour financer la construction de logement neufs, alors que pourtant c’est à l’ANRU de faire cette effort et non aux habitants. Actuellement, 30% des locataires concernés par l’ANRU au niveau national ont vu leur taux d’effort (financier) augmenter selon le rapport de 2009 du comité de suivi et d’évaluation de l’ANRU. Pour nous, pas de négociation possible, ce sera 0% !!!

Conférence de presse du 16 Décembre – dans la presse

Suite à notre conférence de presse du 16 Décembre, la Provence et la Marseillaise relaient notre mobilisation :

article provence

article la marseillaise 16D

Merci à Delphine TANGUY et Stéphane REVEL pour leur présence ce jour là.

Conférence de presse du 16 décembre – la vidéo

Nous remercions le site Med’in Marseille pour leur présence à la conférence de presse du 16 décembre que nous avons organisée au centre social l’AGORA. Cette première initiative médiatique nous a permis de commencer à faire connaitre l’Arnaque Nationale de Rénovation Urbaine que nous subissons.

La vidéo, les photos et l’article ici :

http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article1713&var_recherche=anru

1er journal spécial ANRU des associations CSF et CLCV

Voici le premier numéro du journal « l’ANRU…Mais ! » que les associations CSF et CLCV ont diffusé aux locataires de Picon Busserine en novembre dernier, en réponse à la propagande de LOGIREM.

Recto : anru mais 11 11 p1

Verso : anru mais 11 11 p2

Les fichiers sont en format pdf, pour pouvoir les visionner, vous devez avoir installé Adore Reader ou un logiciel équivalent sur votre ordinateur.

 

 

(VIDEO) La Busserine tombe en ruine : merci l’ANRU…

Les habitants… pas contents!

Relogement - Respect et Dignité !!

Samedi 24 Décembre,

Une mega banderole a été déployée sur le bâtiment H – revendiquant le droit et le respect chez nous dans nos quartiers …

RELOGEMENT : Respect et DIGNITÉ – un message que la Logirem n’entend pas.

Dans ce même bâtiment ou les habitants se doivent quitter ou rejoindre leur habitat dans l’obscurité, depuis plus de 10 jours maintenant…

ANRU – Nous ne nous laisserons pas faire ….

ANRU : arnaque du siècle pour les quartiers…
Animés d’un fort sentiment de colère, les associations de locataires – CLCV et CSF accompagnées des habitants se lancent dans une bataille sans merci pour faire valoir le droit,le respect et la dignité des habitants des quartiers nord de Marseille.

Le projet ANRU (Arnaque Nationale de Rénovation Urbaine) tend à détruire 5 bâtiments, à en rénover une douzaine, sans concertation et par des pratiques plus que scandaleuses de la part des acteurs de ce projet.

 

Les habitants des quartiers sont déterminés à se battre pour leur reconnaissance, afin qu’ils soient respectés et considérés.